Un grito en el silencio

Un grito en el silencio

Priscilla Padilla  | Colombie | 83’ | 2020

Luz, issue du peuple indigène Embera-Chamí de Colombie, a découvert à dix-sept ans qu’elle n’avait pas de clitoris. Elle erre dans la jungle de béton, où son chant et son tissage lui permettent de rester connectée à sa culture. Une culture qu’elle a dû abandonner soudainement. Luz et Claudia, sa seule amie, une étudiante infirmière qui est arrivée en ville chassée par la violence, ont découvert, en vivant avec des femmes non indigènes, que toutes les femmes naissent avec un clitoris. Luz et Claudia partagent un lien fort entretenu par la culture et les visions du monde qui les habitent.
Claudia décide de lancer un projet de plantation de plantes médicinales dans le territoire embera afin d’encourager le dialogue avec les femmes de sa propre culture. Elle y découvrira que seul le lien entre leur corps et la terre leur permettra de guérir.
Biabu Chupea expose, avec subtilité, le chemin qu’elles suivent pour rassurer leur spiritualité et leurs propres croyances sur le plaisir.

Projection le lundi 21 mars à 20h30 avec Cinéréseaux en présence d'intervenantes de La Maison Simone et l'ONG Les orchidées rouges

La réalisatrice

Priscilla Padilla

Scénariste, réalisatrice et productrice diplômée du Conservatoire Libre du Cinéma Français à Paris. Son vaste parcours universitaire l'a amenée à se lancer dans des projets documentaires à l'esthétique et à la narration personnelles, dans lesquels les conflits entre les femmes et la société constituent un axe narratif fondamental. Son premier travail cinématographique a été le court métrage 16 mm "Memoria, viva (1989)", suivi du long métrage documentaire "Las mujeres por la paz y contra la guerra (2004)", produit par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la direction des communications du ministère des affaires étrangères et de la coopération. et la Direction des communications du ministère de la Culture ; le long métrage "Como volver a nacer (2005)", produit par le Fonds mondial pour les femmes et le Fonds de développement des Nations unies pour les femmes -UNIFEM-, "Los huéspedes de la guerra (2006)" ; "Nacimos el 31 de diciembre (2011)" ; et "La eterna noche de las doce lunas (2013)" ; ces trois derniers, lauréats dans différentes modalités du Fonds pour le développement cinématographique -FDC-.